L'histoire entre plumes

Messages : 22 Date d'inscription : 24/05/2008 Age : 65 Localisation : Ardèche

"Lorsque je voulus frapper à la petite porte close, les marnakos se mirent à frémir dans ma poche de voyage. Quelle était donc cette magie? Je glissai un oeil à l'intérieur du sac avec appréhension et découvrit avec stupeur qu'ils pleuraient! Pire, ils se lamentaient, tant et si bien, que des larmes commençaient à troubler ma vue.
Il fallait faire vite, je sentais l'émotion m'envahir et la peur de défaillir me fit réagir promptement. J'arrachais vivement une de mes plumes et me mis à caresser avec insistance les marnakos de façon à leur donner une irrésistible envie de rire, afin de mettre un terme à ces pleurs communicatifs le plus rapidement possible.
Heureusement la ruse fut efficace, et ils se mirent bientôt à frétiller de bonheur! J'en profitais aussitôt pour asséner quelques coups vifs à la charmante porte de bois aux charnières rutilantes, d'une propreté aussi étrange qu'inquiétante.
J'eus à peine fini de frapper que le battant céda pour laisser passer la lumière qui envahit doucement la maisonnette.
Ce que je vis alors... "

Messages : 36 Date d'inscription : 25/05/2008 Age : 40 Localisation : Suisse

"Un jour, alors que le vent venait ébouriffer mon plumage, j'entendis un long sanglot provenant de l'intrigante chaumière. Je fus tout d'abord surpris par la douloureuse plainte qui s'élevait au dessus de la forêt, mais la tristesse finit par m'envahir...
Jusqu'à ce moment, je n'avais jamais ressenti le besoin de voler jusqu'à la maisonnette. De peur de briser l'enchantement qui s'en dégageait, je m'étais contentée de l'observer, de la scruter, de l'espionner. Mais les sanglots eurent raison de ma distance.
Prévoyante, je retournai dans ma maison du grand chêne et préparai avec soin ce que j'imaginais être une véritable aventure. Je pris bien sûr mes mouchoirs - qui se révèleraient sans doute très utiles pour consoler - mais également les quelques marnakos qui ne me quittent jamais lors de mes rares voyages.
Ainsi équipée, je quittai mon arbre. Le voyage ne fut pas long et je me posai devant la porte de la maisonnette.
Lorsque je voulus frapper..."

Messages : 28 Date d'inscription : 27/05/2008

L’histoire entre plumes, une histoire que l’on s’invente à plusieurs, ça vous tente ?

Chacun poursuit l’inspiration de l’autre en y ajoutant sa suite, pendant une dizaine de lignes, en laissant la dernière phrase inachevée pour qu’un autre la termine et continue à son tour…

Le but du jeu étant, bien sûr, de rechercher un minimum de cohérence, mais surtout d’emmener jouer son imagination là où elle ne serait peut-être pas allée toute seule …

« Une dizaine de lignes » est un modèle qui peut être adapté selon les besoins, mais sans exagération : il s’agit de faire avancer le récit, mais sans s’en accaparer toute la trame.

On essaye ?

Je propose un début, en espérant que celui-ci vous inspire !

« Il était une fois, dans la forêt du Grand Saule, une petite maisonnette aux volets toujours clos. Plus personne ne savait qui avait vécu là, mais tout le monde savait qu’il n’y avait plus personne, et plus personne n’y venait. Le chemin qui autrefois y menait était d’ailleurs devenu introuvable, tant il avait été repris par les fougères et la mousse.
Moi, je savais encore où il se trouvait. Du haut de la plus haute branche du vieux chêne, où je vivais encore, j’avais toujours tout regardé. J’avais vu les allées et venues, j’avais vu les départs et entendu le silence, j’avais vu les herbes folles envahir le jardin et les renards y refaire leur terrier.
J’aurais pu finir par détourner mon attention, ou même par partir, mais il y avait quelque chose d’extraordinaire, dans ce que j’avais vu : la maisonnette, malgré le temps, n’avait jamais changé, jamais vieilli, jamais terni. Et cela m’intriguait fortement.
Un jour, alors que le…

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